24/09/2017 L'intelligence artificielle (IA) et l'être humain - avec Isabelle
- laurentazur41
- 18 sept. 2017
- 4 min de lecture
Qui suis-je ? Dans quel état j’erre ? Vous avez entendu ce jeu de mot. Mon cerveau contrôle-t-il tout comment fonctionne-t-il ? Et ces nouvelles technologies que sont-elles ? C’est quoi l’intelligence Artificielle ? Et moi en tant qu’être humain la dedans ? Vaste sujet, n’est-ce pas ? Il suscite questionnements ou peurs pour certains espoirs pour d’autres. Nous vous proposons grâce à l’ANVY de venir jouer avec nous pour vous faire votre opinion Sans vous prendre la tête cela va de soi. Aussi spectaculaires soient-ils, les récents progrès de l’intelligence artificielle ont été principalement le fait de logiciels ultra spécialisés, élaborés grâce à un travail de longue haleine. Mais l’intelligence artificielle d...e demain pourrait être, au contraire, polyvalente et autodidacte. « Nous vivons une époque à la fois fantastique et dangereuse. En effet, nous sommes témoins de bouleversements majeurs, auxquels nous allons nécessairement devoir nous adapter. Notre manière d’apprendre, en particulier, va devoir changer. » En novembre dernier, au Web Summit de Lisbonne, Antoine Blondeau donnait le ton dès le début de son intervention. L’évolution, l’adaptation sont pour lui les clefs ouvrant les portes du futur. Un futur où l’intelligence humaine pourra compter sur l’aide des machines, construire une intelligence artificielle hors norme, à la fois globale, agnostique et évolutive. L’intelligence artificielle a récemment accompli des progrès stupéfiants, surpassant l’intelligence humaine dans des domaines que celle-ci prenait jusqu’alors pour sa chasse gardée. Ainsi, le jeu de Go a longtemps semblé trop complexe pour la machine. Le nombre gigantesque de combinaisons possibles dans une partie rendant impuissant le seul calcul de probabilité, ce jeu chinois millénaire exige de s’adapter à chaque situation et de faire preuve d’une certaine créativité, caractéristiques que beaucoup pensaient être l’apanage de l’homme. Cela n’a pas empêché le logiciel mis au point par Google DeepMind de battre à plate couture le meilleur joueur du monde, et de poursuivre récemment ses exploits en administrant des raclées à de nombreux joueurs professionnels sur l’internet. Néanmoins, aussi spectaculaires soient-elles, ces réalisations demeurent l’apanage de logiciels qui doivent tout au labeur humain. Chacun a nécessité l’attention de dizaines de chercheurs hautement qualifiés au cours de plusieurs années de travail. En outre, ces logiciels sont ultra spécialisés : AlphaGo est peut-être le meilleur joueur de Go de tous les temps, il demeure incapable d’aligner trois mots ou de discerner une chèvre d’un hibou, ce dont serait bien sûr capable n’importe quel joueur de Go humain débutant. C’est pourquoi de nombreux experts relativisent les récents progrès de l’intelligence artificielle et récusent toute comparaison possible avec l’intelligence humaine. Contrairement à l’intelligence humaine, très polyvalente, l’intelligence artificielle serait donc vouée à l’ultraspécialisation. Pourtant, les travaux de Sentient Technologies pourraient bien changer la donne : construire un programme capable de s’attaquer à n’importe quel type de problème, et surtout, d’apprendre à le résoudre tout seul. Pour cela, elle utilise deux techniques d’intelligence artificielle différentes, le deep learning, d’une part, et les algorithmes évolutifs, d’autre part. Cette dimension agnostique et évolutive est vue par beaucoup comme la nouvelle étape de l’intelligence artificielle. « Les programmes de demain seront capables d’interagir en permanence avec leur environnement et de s’améliorer sans cesse grâce à l’expérience. » écrit ainsi Sergey Levine, chercheur en informatique à l’Université de Berkeley. Ainsi, Google DeepMind, à qui l’on doit le logiciel AlphaGo, multiplie depuis peu les domaines d’application de son logiciel. L’entreprise a noué un partenariat avec Blizzard afin d’entraîner son intelligence artificielle sur le jeu Starcraft II. Elle a également rendu public le code de son programme sur GitHub, afin d’inciter les chercheurs de tous horizons à l’utiliser et le personnaliser pour résoudre différents types de problèmes. OpenAi a de son côté rendu publique une interface baptisée Universe, qui consiste en une intelligence artificielle capable d’analyser le contenu d’un écran et de manipuler un clavier et une souris. L’objectif : obtenir un système capable d’apprendre à jouer à n’importe quel jeu vidéo. Au-delà des différentes applications, on retrouve cette même volonté de construire un logiciel autodidacte, pouvant s’adapter à n’importe quelle situation. Ainsi, Google applique d’ores et déjà ses compétences acquises en matière d’intelligence artificielle via Google DeepMind à la recherche sur les maladies oculaires liées au diabète, via sa filiale Verily. Si l’intelligence artificielle devient à la fois meilleure que l’intelligence humaine pour résoudre des problèmes précis et capable de s’adapter à n’importe quel type de situation, quelle place restera-t-il pour l’humain ? À terme, peut-être que les machines deviendront plus intelligentes que l’homme, mais cela va prendre beaucoup de temps, et cela sera surtout un processus progressif : on ne va pas se réveiller un matin en réalisant que les machines sont devenues conscientes. Il ne faut pas non plus perdre de vue l’objectif que nous cherchons à atteindre avec l’intelligence artificielle : elle doit servir à résoudre nos grands problèmes sociétaux, à construire un monde plus juste, plus humaniste, où les gens seront plus heureux. Pour y parvenir, il faut que cette technologie soit disponible pour tout le monde, ne demeure pas l’apanage de quelques personnes… Une nouvelle conférence passionnante à ne pas rater, présentée par Isabelle Entrée adhérent 5€, non adhérent 7€ Goûter offert par l'association au moment de la causerie libre